Les nouveaux départs

Le changement fait souvent peur. Et ce, d’autant plus que les habitudes prises sont anciennes. Changer de travail, un déménagement …

Et je me suis demandé comment la sémantique pouvait faciliter ces changements.

Passer du nouveau départ ...

Lorsque des changements surviennent, ou lorsque nous devons prendre une décision impliquant un changement, il est fréquent que notre entourage nous dise « c’est un nouveau départ », « il faut faire table rase ».

Ces expressions véhiculent l’idée de tout recommencer, de repartir à zéro, d’abandonner tout ce qui a été.

Pas étonnant que cela fasse peur ! Je ne sais pas vous, mais je trouve que l’expression « nouveau départ » porte en elle autant de beauté et de promesses que d’abandon et de deuil.

Le « nouveau départ » fait aussi penser à la ligne de départ d’une course automobile. Un « nouveau départ » serait alors synonyme de compétition.

Alors, si vous avez cette sensibilité, prendre un nouveau départ, peut s’avérer vraiment difficile.

Personnelle, je préfère l’expression « une page se tourne ». Pourquoi préférer « tourner la page » que « prendre un nouveau départ » ?

... à la page qui se tourne

Cela me fait penser à un livre. Une belle histoire. Ecrire un nouveau chapitre sous-entend qu’il est en lien avec les chapitres précédents : qu’il y ait une ellipse dans l’histoire ou que les deux chapitres soient dans la continuité l’un de l’autre, ils sont toujours reliés.

Et même si on a oublié une partie de ce qu’il s’est passé dans les premières pages, ce serait facile de le déduire, de le retrouver. Peut-être même qu’un passage à venir fera le lien avec l’ancien et apportera, peut-être, un nouvel éclairage.

Et puis, il y a la manière…

Un nouveau départ, c’est l’aventure, l’inconnu, et un peu d’exploration et de compétition.

Un nouveau départ nécessite une préparation.

Quand on tourne une page : tout est possible. On peut la tourner de manière fébrile, impatient.e de poursuivre. On peut le faire avec lenteur, pour s’attarder un peu. Et, parfois, le chapitre terminé, c’est une brise légère qui a tourné la page en douceur sans qu’on s’en aperçoive.

Mais, quelque soit votre style, souvenez-vous que vous êtes l’écrivain de votre histoire, le héros de votre roman.

Et, comme tous les héros, vous êtes quelqu’un d’exceptionnel et de génial.

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